Sylvie Tanette, Maritimes

Nous avons découvert Sylvie Tanette lors du salon du livre de Gémenos, où nous tenions une table pour Les Escrivades. Sans avoir rien lu d’elle, sauf quelques informations sur le Web, nous lui avons proposé d’animer une de nos journées d’été.
C’est quelques jours plus tard que j’entrepris la lecture de Maritimes, son avant-dernier roman. J’ai rapidement pensé à des auteurs comme Laurent Gaudé ou Alessandro Baricco, à la littérature latino-américaine et son réalisme magique. Sylvie Tanette livre une belle langue et de belles âmes se découvrent au fil des pages, celles de ses personnages. Un île minuscule en Méditerranée, que l’on devine grecque, même si ce n’est pas dit ouvertement, dont les habitants parlent un dialecte sans doute apporté par les créatures marines, premières occupantes de l’île, voici une éternité.
Les quelques habitants vivent là en paix, s’entraidant et accueillant volontiers celles ou ceux qui arrivent dans l’île et qui méritent d’être accueillis. La dictature règne sur le continent, mais les îliens se débrouillent à coup de résistance passive pour se préserver.
Pouvons-nous vivre en paix dans un monde en guerre ? L’amour est-il plus fort que la haine ? Ça fait un peu cucul dit comme ça, mais ce sont tout de même des questions qu’on peut se poser…
Ce livre est un petit bijou, petit comme on dit « petit chéri ».
Et je ne serais pas étonné si Sylvie Tanette venait à passer par Gémenos cet été…
Sylvie Tanette, Maritimes, Grasset, 2021